Finalement, le véritable bonheur qui allie paix intérieure et paix mondiale est fondé sur ce constat. Notre bien-être dépend du bien-être d’autrui. Dans le contexte d’une interdépendance chaque jour de plus en plus apparente, « prendre en compte les intérêts des autres, écrit Koundune, le Dalaï-Lama 1 est, à l’évidence, la meilleure manière de servir nos propres intérêts… La nécessité de coopérer ne peut que renforcer l’humanité, car cela nous aide à reconnaître que le fondement le plus sûr du nouvel ordre mondial n’est pas simplement constitué par des alliances politiques et économiques élargies, mais réside bien davantage dans une authentique pratique individuelle de l’amour et de la compassion. Pour un avenir meilleur, plus heureux, plus stable et plus civilisé, chacun de nous doit développer un réel sentiment sincère de fraternité et de sororité.
Si nous aspirons tous à être heureux, il est absurde de s’acharner à poursuivre un bonheur purement individuel. Cette position égocentrique porte préjudice à ceux qui en sont prisonniers. Les souffrances de l’humanité témoignent des méfaits d’une telle attitude qui dresse des fossés entre les hommes. (Lama Denys)